Je suis d’humeur coup de gueule, et pas drôle. Oui, parfois je suis ronchon aussi! Parce que j’en ai marre de ce débat infini sur la fessée. Donc non! La fessée ce n’est pas bien. Non! On ne frappe pas son enfant. Et non! Les violences n’ont aucune valeur éducative. Et oui! Je suis pour l’interdiction de la fessée et de toute violence éducative et physique en général faite sur les enfants. En fait non, je ne comprend même pas qu’on ait besoin de légiférer sur le sujet… ça me semble naturel que l’on ne DOIT PAS TOUCHER UN ENFANT, non? C’est dit.
Tout le monde est d’accord pour dire que les violences conjugales c’est mal. On voit des associations qui s’insurgent pour des animaux maltraités. Je ne vois donc pas pourquoi il serait plus légitime de frapper un enfant. Pourquoi cela fait-il encore débat? Il n’y a pas de débat. C’est du bon sens! C’est douloureux physiquement mais surtout psychologiquement et surtout c’est lâche et inutile.
Depuis quelques jours, j’entends des justifications sur la fessée plus absurdes les unes que les autres :
Alors il y a le célèbre : «Une petite fessée, ça ne fait pas de mal. » Oui, mais si on la considérait du point vue inverse: est-ce que ça fait du bien? Est-ce que c’est bien utile? Moi ce que j’en dis c’est que ça fait surtout du bien à celui qui la donne…
Et puis j’ai aussi entendu de la bouche d’un philosophe (qui se cachait derrière des phrases interminables et pompeuses pour justifier son approbation des fessées), dire qu’une fessée c’est un acte d’amour. Ah ben oui, c’est vrai tiens ! «Mon enfant je t’aime, alors je vais te filer une grosse fessée… mais c’est parce que je t’aime hein!».
Il y a eu aussi cette réplique criante d’énormité: «C’est facile pour les familles avec un certain niveau de vie, qui ont des aides et peuvent donc être plus aptes à gérer leur émotions. Mais qu’en est-il des familles nombreuses moins aisées, qui peuvent vite être dépassées et se tourner vers la fessée (ou autre punition) comme seule moyen éducatif. »
Alors OK,
je suis la première à dire qu’être parent ce n’est pas évident. Ça demande beaucoup de self-control et de patience. Ça demande une remise en question quotidienne, et c’est aussi en ça que c’est riche d’être parent. Mais quand on fait des enfants ce n’est pas pour déverser sur eux notre frustration d’une vie difficile, d’un travail qu’on n’aime pas, de problèmes d’argent, d’un couple qui bat de l’aile… Nos enfants n’ont rien demandé. On les fait parce qu’on le désire. Et ils ne sont en aucun cas responsable de nos malheurs (bien au contraire, je me dis souvent heureusement que je les ai).
Donc merci
d’être bienveillant avec eux, et de leur donner le meilleur pour en faire de belles personnes épanouies et heureuses. Et aussi, si on n’est pas capable de gérer ses émotions, merci aussi de s’abstenir de faire des enfants. Je n’ai jamais vraiment compris ce truc de faire plein d’enfants si c’est pour ne pas les élever (au sens propre comme au sens figure) et les aimer.
Etre parent, c’est un métier à part entière, qui mériterait d’ailleurs un peu de formation. Et c’est pour ça, que de toute ma bienveillance pour eux et pour moi, je m’arrêterai à deux.
Sur le même thème, retrouvez mes articles sur la bienveillance pour les nuls ici.
Tu me parles droit du cœur, et je n’ai même pas d’enfants ! On donne pas de fessée à nos partenaires quand ils nous énervent (hors des pratiques sexuelles que certain(e)s aiment) mais qui pourraient se défendre, eux, alors pourquoi on le fait aux petits???
Oui, je parle pas de la fessée entre adultes, qui est très a la mode grâce aux 50 nuances (enfin pas chez moi lol…) Moi perso, j’y crois pas une seconde a la violence sous toute ces formes, je suis une pacifiste :-), et encore sur les enfants, sans défense. Oui ils sont fatigants et irrationnels mais ce sont des enfants, ils faut faire avec et les laisser s’exprimer.
et encore plus*