L’histoire incroyable d’un footing dominical de 42km

Marathonienne.

J’ai fait un Marathon.

Le premier.

Celui qu’on n’oublie pas, celui qui compte (ndlr: même si je pense qu’on n’en oublie aucun et qu’ils comptent tous). Et avec, lui l’inspiration de l’écriture est revenue. C’est magique le dépassement de soi. 

Alors l’idée de ce billet n’est pas forcément de refaire la retrospective de ces 42 kms, car pour faire simple, ça a été dur, très dur, extrêmement dur. Jusqu’au dernier kilomètre. 

Mais la délivrance de la ligne d’arrivée et les émotions qui m’on submergées à ce moment là, on suffit à faire oublier la souffrance de ces plus de 5 heures de course. Pour donner une idée, c’est un peu comme un accouchement, on souffre et puis le bonheur de la petite bouille fait oublier aussitôt la douleur d’avant. Sauf que comme je l’ai répété tout au long de cette course « Bordel, j’en chie, c’est pire que mes accouchements » (excusez la familiarité, je n’étais plus moi-meme au 36ème kilomètre). Donc oui, c’était difficile, je suis allée chercher cette médaille de Finisher au fond de mes trippes. 

Bref, mais vous vous demandez surement pourquoi est-ce qu’un jour à l’aube de ses 40 ans on en arrive là? Un spa ça aurait pu faire l’affaire non? 

Surement parce que votre amie qui vient de finir le marathon de Paris, vous envoie sur WhatsApp: « Alex, il faut que tu fasses un marathon, tu verras, ça va changer ta vie ». Et elle avait raison. Et je ne la remercierai jamais assez de m’avoir poussée à le faire et d’avoir cru en moi. Oui, je me suis inscrite comme ça, 30 secondes après avoir lu ce message (je suis un brin impulsive, team bélier). Clairement, faire cette course a été la meilleure décision que j’ai prise cette année. Alors pas vraiment pour l’impact que l’entrainement a eu sur mon summer body, car j’ai complètement zappé l’entrainement (commencer à s’entrainer 8 semaines avant le jour J quand on n’a pas couru depuis 6 mois… c’est une mauvaise idée, on ne va pas se mentir), et en plus j’ai pris du poids donc là dessus c’est un échec total.

Mais tout au long de ces 42 km, quelle qu’ait été la souffrance, je ne me voyais nulle part ailleurs (sauf sur la ligne d’arrivée). Ma place était là. Je souffrais mais j’étais bien. C’était mon moment. J’avais besoin de me prouver que j’en étais capable. Tuer ce syndrome de l’imposteur. Me dire que si j’étais capable de ça, j’étais capable de tout. On court tous pour une cause, et ben moi, j’étais ma propre cause.  J’avais besoin de courir pour moi. Et j’ai été particulièrement touchée par le soutien incroyable de ma famille, de mes amis, de mes proches. Ils ont tous cru en moi, plus que moi je ne croyais en moi-même. Il y a ceux qui  se sont déplacés pour me voir passer 30 secondes sur le parcours, ceux qui étaient là au départ, et m’ont suivie tout au long du parcours jusqu’à l’arrivée, d’autres qui m’ont accompagnée quelques kilomètres, ceux qui étaient là à l’arrivée avec les larmes aux yeux,  ceux qui étaient loin mais qui suivaient ma géolocalisation et m’envoyaient des messages que je n’ai découvert qu’à l’arrivée. Bref, ils m’ont tous donné des ailes.

Et puis il y a eu cette amie, cette révélation, qui aura été là depuis le début, celle sans qui j’aurais peut-être abandonnée. Celle qui a gardé le sourire qui m’a encouragée, poussée, portée au 36eme kilomètre (et vu mon gabarit vs le sien, elle est balèse), celle qui n’a cessée de me répéter tout au long du parcours que j’allais y arriver. Celle qui m’a portée par son sourire alors qu’elle traversait un moment difficile. Celle qui a partagé cette aventure avec moi. Je ne lui serai jamais assez reconnaissante d’avoir été là et d’avoir rendu ce moment encore plus fort. Le sport ça fait ressortir ce qu’il a de plus beau chez l’être humain. Toutes ces raisons font que ces 42km ont été les plus beaux kilomètres de mon année.

Et du coup, et bien comme pour l’accouchement j’ai déjà oublié la souffrance, et c’est sur que je recommencerai (mais promis, je m’entrainerai pour de vrai cette fois).

 

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