Bref, j’ai fait mon premier triathlon

Ça faisait partie de mes challenges 2018, moins d’un an après mon deuxième accouchement… Je suis balèze hein ? Enfin moyen bof quand on regarde le classement mais bon ce n’est pas important.

Pourquoi donc ai-je décidé de faire un triathlon ?

Parce que.

Bon en vérité, il y a plusieurs raisons :

  • Mon mari qui en a fait, et il m’a inspiré. En plus comme il est super top, il l’a fait avec moi pour me coacher. Il n’est pas génial mon Danidou ?
  • Pour avoir un objectif sportif afin de reprendre le sport correctement (sinon j’ai du mal à me motiver)
  • Et puis j’avais envie d’essayer. Parce que faire un triathlon me paraissait insurmontable, et j’avais besoin de me prouver des choses, genre je suis vivante.

Mais aussi :

  • La folie
  • Les kilos à perdre
  • Pour avoir un t-shirt gratuit

Comme c’était mon premier, je n’ai pas poussé le bouchon trop loin. J’en ai choisi un «abordable ». Le sprint : 800 m de nage, 20km de vélo et 5 km de course. Bingo, il y en a un à Saint Trop (pas loin de chez moi donc). 

Mes entrainements

Avec deux enfants, le boulot et la fatigue accumulées des nuits trop courtes, j’avoue que ça n’a pas été facile. Sur le papier, je devais m’entraîner 4 fois par semaine : une séance de natation, une de course et deux de vélo, de janvier à avril. En vrai, je n’ai jamais fait ça. Au mieux je me suis entraînée 3 fois. J’ai beaucoup axé sur le vélo, car avant ça je ne savais pas faire de vélo (Ok je blague), et sur la natation, parce qu’il  a fallu que j’apprenne à nager (ok re-blague). Je ne me suis absolument pas entrainée à la course à pied : j’ai de l’arthrose au genou et j’ai eu des douleurs. Donc je me suis dit que j’arriverai bien à faire les 5 km le jour J, mais je n’avais pas envie de me flinguer le genou avant.

Avec mon mari nous avons fait une simulation de triathlon 2 semaines avant la compétition, dans une eau à 12 degrés… HORRIBLE, depuis je ne sens plus mes pieds (apparemment c’est normal).

Mon objectif

Le finir ! Sans me faire éliminer par les limites de temps. Oui c’est la complexité de l’épreuve il y a des barrières de temps pour chaque épreuve et si on dépasse on est éliminé, (et bye bye Alex) et surtout sans que j’abandonne moi!

A une semaine de la compétition, j’étais plutôt confiante. Je me disais: la nage je maîtrise (l’expérience me dira que en fait non je maîtrise rien du tout), le vélo ça devrait aller, le parcours est plutôt plat (en fait il n’était si plat que ça), la course au pire je marcherai un peu. Pour gagner du temps dans les transitions, j’ai même investi dans une tri-fonction, qui permet de faire les 3 épreuves avec la même tenue (la combi en plus pour la nage, l’eau en mer en avril est encore froide)

La compétition

J’étais en sur stress. Avec une nuit de sommeil de 4 h (faites de enfants!) je n’étais pas fraiche, et puis voir tous ces triathlètes hyper affuté(e)s, hyper équipé(e)s, à fond, et bien moi ça me fait monter la pression. Je me suis dit : «Meuf qu’est-ce que tu fais la? » 

Et puis j’ai regardé le parcours de natation, et quand j’ai vu la distance de la bouée au large, j’ai pris peur… Oui en vrai ça fait vachement loin! Je ne vous parle pas de ma phobie des profondeurs et de ma peur de croiser un poisson rouge ou un requin (oui tout arrive, un requin blanc qui se serait perdu au large de Saint Tropez, pourquoi pas !)

  • La natation

On se place sur la ligne de départ. Top départ. La tout de suite, je ne suis plus vraiment convaincue de mes compétences de nageuse. En effet, il me faut un certain temps pour me mettre en mode crawl. Je suis tellement stressée et en plus je me prends quelques coups au départ, que je peine à retrouver mon souffle et je me laisse envahir par la panique. Il me faut un certain temps et un coaching interne avec moi-même pour me ressaisir. Donc me voilà dernière avec Danidou qui reste à côté de moi (merci Danidou). Et vue la limite de temps et la lenteur à laquelle je me rapproche de la bouée je me dis : «Ok ça va pas le faire, Alex bouge-toi ! »  Alors je m’exécute, et je me bouge. Je rattrape un peu mon retard enfin bof car en fait je n’arrive pas à nager droit et à viser la bouée (bon sang, j’aurais dû les faire ces séances d’orthoptiste !). Je dévis sans cesse de la trajectoire, donc perte de temps. Ça m’arrange pas vraiment vu que je suis déjà méga à la bourre. A la fin je pense que les kayaks ont eu pitié de moi et sont restés près de moi pour me guider dans la bonne trajectoire. Et finalement je sors dernière de l’eau mais dans les temps ouf ! Il m’aura fallu 28 min pour faire 800 m de natation. Ce n’est pas fameux, je faisais beaucoup mieux en piscine à l’entrainement… et surtout je sors complètement vidée de l’eau.

  • Le vélo

Mais pas le temps de réfléchir, à ce moment précis j’ai enclenché mon mental (j’ai découvert que j’en avais un d’ailleurs, yeahhhhh) et je monte sur mon vélo. Je file à toute allure, toujours avec Danidou à mes côtés. J’arrive même à doubler des coureurs. Balèze je vous dis ! Par contre le parcours se montre beaucoup plus difficile que prévu ! Oui ça commence par une sacrée montée inattendue qui me désespère, et je finis en poussant le vélo alors que je croise déjà les premiers coureurs dans l’autre sens… Le déclic qu’il me faut, je remonte sur mon destrier pour ne plus en redescendre. 1h pour faire les 20km (mais 22km sur mon compteur) un peu plus que prévu encore, mais c’est fait.

  • La course

Il me reste le plus difficile la course à pied. Mais encore une fois, je me mets en mode automatique, et je fonce. Et là à ma grande surprise, pas d’arrêt, j’ai dû marcher sur 200 m uniquement (fin d’une montée difficile) et je suis repartie. Je me sens assez bien pendant la course. Je suis vidée mais mes jambes avancent bien (enfin pour mon niveau, parce que quand je vois le temps des autres compétiteurs.. no comment). J’ai fini les 5 km en 35 min ce qui n’est pas trop mal pour moi qui n’ait pas couru depuis plusieurs mois.

Et je franchis la ligne d’arrivée avec beaucoup de fierté et d’émotion car j’y suis arrivée. J’ai mis le double de temps que le 1er mais ça je m’en fiche clairement.

Alors what’s next ?

Je pense le refaire l’année prochaine, mais cette fois promis je m’entrainerai davantage. Plus de vélo et surtout me perfectionner en natation car clairement si je devais avoir une déception ça serait celle-ci. Je pensais être bonne nageuse, que nenni, ma technique est à revoir et surtout ma gestion du stress, qui une fois dans l’eau me donne l’impression que je vais me noyer. Donc y’a du boulot. Et investir dans un vélo de route à moi (j’ai dû en louer un pour la compet).

C’était une belle expérience, et comme dans toutes les compétitions sportives j’apprécie beaucoup l’empathie des gens et leur soutien. Il y a beaucoup d’ondes positives qui se dégagent dans ce plein de dépassement de soi et ça fait du bien.

Tout plein de calinous

Prenez soin de vous

Alexou Bidou

3 commentaires Ajoutez les votres
  1. J’ai adoré ce récit. Franchement la compétition elle-même et pour ce que tu en as transmis. C.est très inspirant.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

I accept that my given data and my IP address is sent to a server in the USA only for the purpose of spam prevention through the Akismet program.More information on Akismet and GDPR.