Les (grosses) bêtises

   Analysons le sujet

Bêtise : Nom féminin qui s’apparente à une action ou parole sotte ou maladroite.

Mouais, en lisant la définition c’est presque un euphémisme.

Parce que oui, dernièrement notre petit Valentin d’amour n’a pas lésiné sur les bêtises, et franchi moultes fois les bornes des limites.

Alors qu’a-t-il donc fait de si grave ? En soit, rien, car rien n’est grave (sauf biensur les claquettes chaussette, les Tripes à la mode de Caen, et biensur que mon bikini body soit resté bloqué dans une vie antérieure…) enfin il y a biensur des choses encore plus dramatiques, mais restons sur un ton léger, si vous le voulez bien.

Revenons aux bêtises de Valentin, qui je le rappelle n’a que 6 ans. A cet âge-là normalement, on est encore pure, on se divertit de Kapla, Lego, Puzzle, de pâtes à sel… Ah non ? A cet âge-là, on écoute ses parents (non plus ?… Décidément, je suis trop naïve…)

Mais alors qu’a bien pu faire cette mini terreur du Far West ? 

Chronologie des faits

Lundi soir. Valentin rentre de l’école. Une nouvelle fois, il a eu un dragon orange… Cela fait des semaines qu’on y a droit, tous les jours. (Dragon Orange : Signe distinctif que la prunelle de vos yeux fait partie des canailles de la classe). Un peu blasés, nous lui demandons pourquoi. Biensur comme d’habitude, ce n’est pas sa faute, c’est encore la faute de ses copains et lui il a juste fait comme eux. Il n’a pas écouté son cerveau comme il dit. Et lui ben il ne comprend pas pourquoi ça arrive, je cite : « Maman ze ne sais pas comment ils zarrivent touzours à attirer ma confiance »…. Et moi je trouve ça super chou comme réflexion pour un garçon de 6 ans. Je suis faible.

« Promis maman, ze vais essayer de pu avoir de dragons oranze… mais ze sai pas si ze vais y arriver… » (soupir)

Mardi, 16h30. Danidou arrive devant la grille de l’école et la maitresse l’appelle. Hum… ça ne sent pas bon du tout cette histoire…

  • « Alors voilà, Valentin a emmené un billet de 50 euros à l’école, et apparemment c’est vous qui lui avez donné, d’après ce qu’il dit. Vous savez que c’est interdit ».
  • « What ????? Valentin a fait quoi ???? Et moi je suis censé lui avoir donné quoi ???? »…

Et bien investiguons. Le délit a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. Valentin s’est levé discrètement, et a échangé son billet de 10 euros contre un billet de 50 euros dans le portefeuille de son papa. Pas grave du coup, parce que c’est un échange. J’aime bien sa maniere de voir les choses, j’en parlerai a mon banquier.

Mais bon quand même, achevez-moi !

Le même enfant qui deux jours auparavant je surprenais trifouillant dans mes affaires, et à qui j’ai expliqué qu’il ne fallait pas prendre de l’argent sans le dire, et qu’il fallait demander. Blablabla, c’est apparemment ce que mon enfant chéri a entendu.

Alors je passe les détails de la punition et de la manière donc il a dû assumer sa bêtise. Mais je lui explique que moi jamais je ne me serais permise de piquer dans sa tirelire (bon OK ce n’est pas vrai… mais ça il ne le sait pas…) parce que c’est du vol. Et là, il me répond avec aplomb et un air moralisateur : » ben voilà maman, c’est ça que t’aurais dû me dire la derniere fois, j’aurais compris… » Ok, fais-toi apprendre ton job de maman par ton fils de 6 ans. Ma mâchoire ne s’en est toujours pas relevée.

Mercredi pas d’école donc pas de bêtise. L’enfer ne serait-il pas les autres ?

Jeudi, il a donné un coup de pied à un copain mais apparemment c’était pour défendre un autre, donc mon fils est un super héros.

Vendredi, il casse les lunettes de vue d’un camarade, mais encore une fois, je cite: « Z’ai pas fait esprès (je me doute, et c’est quand même carrément rassurant) c’était pour montrer comment mon petit frère a cassé les lunettes de papa ». Je ris, mais je ris. Ce n’est pas le grand frère qui est censé donner l’exemple au petit frère de même pas 2 ans ??? Là encore on m’a mal renseigné.

Enfin bref, on rigole, mais je vous avoue que ça me travaille beaucoup, surtout quand je me dis que ça commence à peine. Parce qu’au fond Valentin, c’est vraiment un gentil garçon, intelligent, intéressant… et je ne dis pas ça parce que c’est mon fils. Alors voilà parfois je me sens dépassée et démunie. Incapable de lui démontrer tout ce potentiel dont il n’est pas conscient. Et je finis par me culpaliser, en me disant que finalement s’il est comme ça c’est peut-être de ma faute…  Et ça c’est aussi peut être de la faute de tous ces gens moralisateurs que l’on trouve sur les réseaux… parce que y’en a beaucoup des parents parfaits, si bien que j’ai beau faire de mon mieux, et bien je me sens nulle. Bref ce n’est pas évident d’être parent surtout quand on veut bien faire. A quand le Master en Parentalité ?

 

4 commentaires Ajoutez les votres
  1. Il faut que jeunesse se passe…
    C’est un gentil garçon, pour sûr, avec les parents qu’il a !! Mais il est en plein apprentissage : des règles de la société, de vos limites, de la tolérance de la maîtresse…et du sens de la répartie !! lol

  2. haha j’adore Valentin. Tu me donnes pas envie de la parentalité avec tout ça, ça m’a l’air trrrrrèèèèèèèès compliqué.

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